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Actualités en bref

Des parlementaires zambiens s’attaquent à la question du mariage d’enfants et du mariage précoce ou forcé

Des hommes et femmes parlementaires zambiens se sont réunis  dans le cadre 
d’un séminaire parlementaire sur la législation en matière de mariage 
d’enfants et de mariage précoce ou forcé.  © William Musonda

Des hommes et femmes parlementaires zambiens se sont réunis  dans le cadre d’un séminaire parlementaire sur la législation en matière de mariage d’enfants et de mariage précoce ou forcé.  © William Musonda

Des hommes et femmes parlementaires zambiens se sont réunis dans le cadre d’un séminaire parlementaire organisé conjointement par l’UIP et l’Assemblée nationale de la Zambie sur la législation en matière de mariage d’enfants et de mariage précoce ou forcé. C’était la première fois que des hommes parlementaires s’associaient à leurs homologues féminins pour se pencher sur cette problématique en Zambie.

Le séminaire, qui a eu lieu les 24 et 25 février 2018 à Lusaka, s’est penché sur les mesures que les parlements peuvent prendre en matière de législation, d’allocation budgétaire, de contrôle et de représentation pour lutter efficacement contre le problème du mariage d’enfants et du mariage précoce ou forcé. Des représentants du gouvernement, de l’Organisation mondiale de la Santé, d’ONUSIDA et d’organisations de la société civile ont également participé à cette rencontre. Les parlementaires ont été sensibilisés sur la question du mariage d’enfants et du mariage précoce ou forcé ainsi que sur la santé des adolescents en général. Après avoir mis en commun leurs expériences et les bonnes pratiques, ils ont rédigé une série de recommandations déterminant la voie à suivre dans ce domaine.

Ces recommandations visaient notamment à promouvoir des législations rendant obligatoire l’enregistrement des naissances et des mariages ; à créer un groupe de discussion chargé de contrôler la prise en compte dans les stratégies et les programmes nationaux, de mesures visant à mettre un terme aux mariages d’enfants et aux mariages précoces ou forcés ; à veiller à une collaboration de l’ensemble des partis par le biais de mécanismes de responsabilisation ; à demander au gouvernement de rendre régulièrement compte au parlement de la mise en œuvre des lois et des programmes relatifs à ce type de mariage ; à tirer davantage parti des connaissances et du savoir-faire des organisations locales qui fournissent des conseils d’expert sur la législation et la sensibilisation en matière de mariage d’enfants et de mariage précoce ou forcé ; et à demander aux hommes, notamment aux parlementaires et aux leaders d’opinion, de dénoncer l’inégalité des sexes et la violence sexiste.

La Zambie détient l’un des taux de mariage d’enfants les plus élevés du monde : 31 pour cent des femmes âgées de 20 à 24 ans ont été mariées avant d’avoir eu 18 ans. Le taux de mariage d’enfants n’est pas le même dans les villes et dans les régions rurales ; il atteint 60 pour cent dans l’est du pays. Même si la situation s’est légèrement améliorée ces vingt dernières années, seuls 14 pour cent des naissances sont enregistrées, et les mariages d’enfants ainsi que les mariages précoces ou forcés sont certainement plus courants qu’on ne l’imagine.

En Zambie, ce type de mariage s’inscrit dans le cadre de pratiques et de croyances traditionnelles et est lié à des circonstances particulières telles que le statut social médiocre qui est réservé aux femmes et aux filles, des taux de pauvreté élevés et un accès insuffisant à l’éducation pour les filles.