L'Assemblée générale des Nations Unies vient d'adopter une résolution sur l'interaction entre l'ONU, les parlements nationaux et l'UIP. La résolution, coparrainée par plus de 90 Etats membres de l'ONU, réaffirme l'engagement de toutes les parties à poursuivre leurs efforts pour combler le déficit démocratique entre le programme international et sa mise en œuvre au niveau national. La résolution reconnaît en particulier que l'UIP n'a eu de cesse de mobiliser les parlements pour mettre en œuvre les objectifs du Programme de développement durable à l'horizon 2030.
Il s'agit de la 14ème résolution d'une série qui a débuté il y a 20 ans. Ces résolutions donnent au système des Nations Unies et à l'UIP, l'organisation mondiale des parlements, un cadre pour faciliter l'inclusion d'une dimension parlementaire dans les grands processus de l'ONU. Ainsi, les parlementaires et les personnes qu'ils représentent peuvent espérer se faire entendre à l'ONU et le rôle des parlements dans les relations internationales s'en trouve renforcé.
Par exemple, la dernière résolution, adoptée en 2016, soulignait la nécessité d'une approche coordonnée entre l'ONU et les parlements concernant l'augmentation du nombre de migrants et de réfugiés. En conséquence, une multitude d'activités et d'outils pratiques ont été élaborés pour les parlementaires afin de les aider à renforcer leurs lois nationales pour protéger les droits de l'homme des migrants et des réfugiés, et alléger les pressions sur les pays qui les accueillent.
La résolution actuelle appelle à la coopération dans un grand nombre de domaines, parmi lesquels la pérennisation de la paix, le droit international, les droits de l'homme, l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et des filles. Elle exhorte l'UIP et l'ONU à collaborer plus étroitement pour renforcer les capacités parlementaires et l'état de droit, en particulier dans les pays sortant d'un conflit ou en transition vers la démocratie. Elle souligne également le rôle de l'UIP pour encourager les parlements à contribuer à la réalisation des Objectifs de développement durable. La résolution invite l'ONU à refléter plus systématiquement le rôle et la contribution des parlements dans ses principaux rapports et plans stratégiques.
L'Assemblée générale a également examiné le Rapport du Secrétaire général de l'ONU qui souligne la nécessité de raviver la confiance dans les organisations internationales à une époque où le multilatéralisme subit des assauts de toutes parts. Dans son rapport, le Secrétaire général, António Guterres, observe que "les parlements nationaux, par l’intermédiaire desquels les populations ont la possibilité de demander des comptes à leurs gouvernements, peuvent être des partenaires essentiels dans les initiatives que nous prenons en commun pour ne laisser personne de côté... Cela s’explique par le fait que les parlements sont idéalement placés pour mettre en concordance les programmes nationaux et internationaux".
La Présidente de l'UIP, Gabriela Cuevas, dans son discours à l'Assemblée générale, a expliqué que "notre tâche, en tant qu'organisation mondiale des parlements nationaux, est d'aider à créer un terrain d'entente entre les parlementaires afin que leurs voix puissent s'articuler, sans distinction de parti ou de sexe, pour constituer une perspective parlementaire forte dans le domaine des affaires mondiales. Notre objectif est de rallier les représentants du peuple autour de solutions applicables à tous les peuples de ce monde et compatibles avec le développement durable de la planète".
Le Secrétaire général de l'UIP, Martin Chungong, a quant à lui déclaré : "j'ai bon espoir que les relations entre l'UIP et l'ONU se renforceront encore davantage. Cette nouvelle résolution nous donne un mandat solide pour travailler en étroite collaboration afin de pérenniser la paix, y compris en luttant contre le fléau du terrorisme et de l'extrémisme violent".
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