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Communiqués de presse

Un rapport de l'UIP montre que les nouvelles technologies contribuent à rapprocher le parlement des citoyens

© UIP

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L'UIP s'apprête à publier son Rapport mondial 2018 sur l'e-Parlement, duquel il ressort que les technologies de l'information et de la communication (TIC) améliorent la connectivité et la transparence des parlements, et que les réseaux sociaux et les services de messagerie instantanée permettent aux parlementaires d'échanger davantage avec les citoyens. Le rapport sera présenté lors de la Conférence mondiale de l'UIP sur l'e-Parlement, qui se tiendra du 3 au 5 décembre à Genève (Suisse). A cette occasion, l'UIP donnera également le coup d'envoi du Centre pour l'innovation au parlement, une nouvelle ressource destinée à favoriser l'utilisation des outils numériques dans les parlements.

Le Rapport mondial 2018 sur l'e-Parlement est le cinquième d'une série de rapports élaborés depuis dix ans par l'UIP en collaboration avec l'ONU. Il montre comment les outils numériques transforment les parlements et comment les nouveaux médias aident les parlements et les parlementaires à toucher de nouveaux publics. Les données présentées dans le rapport sont issues de deux enquêtes : l'une menée auprès de 114 chambres parlementaires dans 85 pays et la seconde auprès d'un échantillon de 168 parlementaires en exercice.

"A l'heure où les citoyens manifestent leurs défiance vis-à-vis des institutions démocratiques, les nouvelles technologies peuvent jouer un rôle utile dans le rétablissement de ce lien. Les parlements doivent mettre à profit le pouvoir des réseaux sociaux et des nouveaux moyens de communication pour renouer le contact avec les citoyens qu'ils représentent. La technologie évolue tous les jours, ce qui transforme notre façon de communiquer et par là même nos relations. Par ailleurs, les attentes des citoyens à l'égard de leurs parlementaires ne cessent d'évoluer en parallèle. D'un simple clic, le monde est à notre portée, ce qui nous permet d'accéder à l'information, aux biens et aux services en un temps record. Le monde politique ne peut pas se permettre d'être à la traîne. L'utilisation de nouveaux outils nous permettra de renforcer les liens avec nos représentants et de consolider nos démocraties sur la base d'une vision plus large et plus inclusive", a déclaré la Présidente de l'UIP, Gabriela Cuevas.

"Un parlement qui utilise les nouvelles technologies pour être plus ouvert, transparent et responsable est aussi un parlement qui donne à ses citoyens les moyens de s'impliquer davantage dans la vie publique en leur offrant une meilleure information et un meilleur accès à ses activités. L'UIP peut aider les parlements à utiliser les TIC et les outils numériques de manière plus efficace en mettant en place des plateformes destinées à faciliter les partenariats et les échanges", a indiqué pour sa part le Secrétaire général de l'UIP, Martin Chungong.

Le rapport de l'UIP constate que les TIC sont désormais solidement ancrées dans la plupart des parlements. Ces derniers estiment que le principal avantage des TIC est qu'elles permettent d'accroître le volume d'informations proposées aux citoyens sur leur site web. Parmi les parlements interrogés, 24 % publient désormais des données dans des formats ouverts et réutilisables, même si les fichiers PDF restent de loin le format le plus courant.

Jamais les parlements n'ont autant utilisé les médias sociaux pour communiquer. Dans son précédent rapport publié en 2016, l'UIP avait déjà constaté que les médias sociaux étaient devenus le support le plus utilisé pour communiquer avec les citoyens, devant la radio et la télévision. Les données présentées dans le rapport 2018 vont encore plus loin : 70 % des parlements utilisent un média social et 68 % ont recours à Twitter. Désormais, 20 % des parlements utilisent un service de messagerie instantanée (WhatsApp, etc.), contre 8 % en 2016, soit une augmentation de 154 %.

Néanmoins, l'utilisation des médias traditionnels, comme la radio et la télévision, demeure importante, en particulier dans les pays où l'accès à Internet est limité. Environ la moitié des parlements utilisent encore des chaînes de télévision classiques pour communiquer avec l'extérieur. En revanche, 62 % des parlements publient désormais des contenus vidéo sur Internet, soit bien plus que les 43 % recensés en 2016.

L'enquête menée par l'UIP auprès des parlementaires montre que les technologies mobiles sont omniprésentes : tous les parlementaires de moins de 30 ans interrogés les utilisent, de même que 96 % des plus de 60 ans. Si les médias audiovisuels traditionnels demeurent plébiscités, les parlementaires se tournent de plus en plus vers des outils plus modernes et interactifs pour communiquer avec leurs électeurs. Pour les trois quarts des parlementaires interrogés, la messagerie électronique reste l'outil numérique le plus utilisé, suivie de Facebook et WhatsApp. 


Dans 71 % des cas, les parlementaires rédigent eux-mêmes les contenus qu'ils publient sur les médias sociaux, la gestion de leur site web étant quant à elle davantage confiée au personnel parlementaire. Un quart des parlementaires déclarent ne bénéficier d'aucune aide ou assistance pour leur communication et leurs contenus numériques, tandis qu'un tiers sont assistés d'une personne maximum. 


Lors de la Conférence mondiale sur l’e-Parlement, l'UIP donnera également le coup d'envoi du Centre pour l'innovation au parlement, un nouveau partenariat entre l'UIP et les parlements destiné à promouvoir l'innovation au sein de l’institution grâce à une meilleure utilisation des outils numériques. Basé à Genève, avec des pôles parlementaires sur Internet et aux quatre coins du monde, le partenariat vise à optimiser le potentiel des outils numériques pour faciliter la conduite des affaires parlementaires, la communication et la participation citoyenne.

Par la recherche, le renforcement des capacités et le travail en réseau, le Centre développera et diffusera des bonnes pratiques concernant l’utilisation innovante des outils et services numériques dans les parlements. Il produira également des guides pratiques pour les parlements et fournira des conseils d'experts ainsi qu'un accès aux réseaux de savoir-faire. Ce nouveau partenariat regroupe déjà les parlements du Brésil, du Chili, du Portugal et de la Zambie ainsi que le Parlement européen.

Pour plus ample information, prière de contacter Thomas Fitzsimons, tél : +41 79 854 31 53 – courriel : [email protected].