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Bahreïn sort plus résilient de la pandémie

Bulletin de l'innovation | 12e édition | 06 oct 2022
bahrain

Réunion hybride du Conseil consultatif de Bahreïn pendant la pandémie de COVID-19 (© Shura Council)

Dans le n° 7 du Bulletin de l'innovation (décembre 2020), nous présentions les mesures prises par le Conseil consultatif du Bahreïn pour faire face à la pandémie de COVID-19. Dans le présent numéro, nous refaisons le point pour déterminer quels enseignements le Conseil a tiré de cette crise et pour évoquer ses champs d'action prioritaires, notamment l'IA.

Expérience et enseignements tirés

Au cours de la pandémie de COVID-19, le Conseil consultatif s'est heurté à des difficultés à l'heure de transférer ses activités quotidiennes en ligne pour travailler à distance, mener plénières et réunions des commissions en ligne et voter en ligne. Dans le cadre des mesures prises, le Conseil s'est attelé en priorité à quatre grands domaines.

Migrer sur le cloud : Avant la pandémie déjà, le Conseil avait commencé à mettre sur le cloud ses systèmes législatif et de gestion de la documentation parlementaire, ce qui a constitué un atout important. Il se considère désormais comme un parlement ayant fait son entrée sur le cloud et, à l'avenir, il déploiera exclusivement des applications de logiciels en tant que service.

Personnaliser le soutien apporté aux membres : Le service informatique a prêté une oreille attentive aux inquiétudes des parlementaires au moyen d'enquêtes régulières et a pris des mesures concrètes, parmi lesquelles la création d'un système d'assistance aux parlementaires passant par deux lignes téléphoniques disponibles 24 heures sur 24 et l'affectation de collaborateurs de l'équipe d'assistance à des groupes de 10 parlementaires. Cette communication directe a été très appréciée des parlementaires.

Donner la priorité à la mobilité : Le Conseil a progressivement éliminé tous les ordinateurs de bureau. Désormais, le personnel parlementaire travaille sur des ordinateurs portables et les parlementaires sont équipés de tablettes ayant des forfaits de données leur permettant de se connecter en déplacement. Il sera donc plus facile pour le Conseil de passer au travail à distance si ce dernier s'avérait de nouveau nécessaire à l'avenir.

Ne pas se débrouiller seul en matière de cybersécurité : Le travail à distance se développant et le cloud prenant de l'importance, la sécurité devient une source de préoccupation majeure pour les parlements, où qu'ils se trouvent. À Bahreïn, la cybersécurité est considérée comme centrale : le Conseil collabore avec le Centre national pour la cybersécurité du Bahreïn dans le but d'élaborer des stratégies et des politiques, de fixer des normes de protection internes et de surveiller les menaces.

Transformer les processus grâce à l'IA

Au début du mandat de la cinquième législature, en 2019 (donc avant la pandémie), un plan visant à introduire les technologies de l'IA dans toutes les institutions publiques a été adopté. Dans ce contexte, le Conseil a tenu des consultations anticipées avec les parlementaires et le personnel parlementaire pour déterminer dans quels domaines l'IA pourrait améliorer l'efficacité des activités quotidiennes. Pendant la pandémie, et sous l'influence des exigences du moment, des technologies fonctionnant avec l'IA ont été mises en place, notamment la retranscription écrite de la parole (sur la base de l'accent bahreïnien) pour la saisie des débats parlementaire, le sous-titrage en direct de la vidéo en diffusion continue et un chatbot pour la recherche de documents. Le Conseil est également en train de mettre au point des chatbots supplémentaires pour les usagers de la bibliothèque et pour les services de conseil juridique.

En 2022, le Conseil a élaboré une stratégie quinquennale concernant l'IA, assortie d'une feuille de route pour les projets concernés. Il a également fondé un groupe de travail dédié au sein du secrétariat, qui compte avec la participation de tous les responsables des départements, dans le but d'étudier la possibilité d'utiliser des applications d'IA dans les services et les processus. Pour continuer à développer ces technologies, il est envisagé de recruter des spécialistes de l'IA dans le personnel parlementaire. Le service informatique, qui collabore avec l'équipe du Centre pour l'innovation au parlement (CIP) de l'UIP et soutient ses objectifs, se félicite de l'apprentissage interparlementaire accru en matière d'IA.