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Haile Woldetensae fait partie d'un groupe de 11 parlementaires érythréens arrêtés pour avoir émis des critiques contre le Président de la République, Issayas Afeworki. Il est détenu au secret depuis 2001 et n'a jamais été jugé.

Haile Woldentensae a rencontré Issayas Afeworki lorsqu'ils étaient étudiants à Addis-Abeba, dans les années 60. Ils ont tous deux quitté l'université pour rejoindre les rangs du Font de libération érythréen, dont des groupes dissidents se sont ensuite réunis pour former le Front de libération du peuple érythréen (EPLF). En 1974, Haile Woldetensae a rejoint le comité central de l'EPLF.

Lorsque l'Erythrée a obtenu son indépendance de l'Ethiopie en 1993, M. Issayas Afeworki est devenu président, et Haile Woldetensae a occupé plusieurs fonctions de premier plan au sein du gouvernement, notamment celles de ministre des Finances et du développement, de ministre des Affaires étrangères et de ministre du Commerce et de l'industrie.

Mai en septembre 2001, lui-même et 10 autres parlementaires ont été arrêtés pour trahison après avoir signé une lettre ouverte dans laquelle ils critiquaient le gouvernement. Ils y appelaient à un dialogue pacifique et démocratique et au respect de l'état de droit. Les intéressés se sont vu refuser tout contact avec leurs avocats et leur proches et sont restés en détention sans avoir jamais été inculpés ni jugés.

Huit mois après sa propre arrestation, la femme d'Haile Woldetensae, Roma Gebremichael, a elle aussi été arrêtée, au motif qu'elle aurait aidé son fils à fuir le pays alors qu'il devait accomplir un service national d'une durée indéterminée. Roma Gebremichael était elle aussi une détractrice du gouvernement et ancienne combattante de l'EPLF. Elle aussi est détenue au secret sans avoir jamais été inculpée.

Né en 1946, Haile Woldetensae, aurait été vu en vie en 2010, bien qu'aveugle et en très mauvaise santé. On ne sait rien, par contre, de sa femme.

Il est probable qu'ils sont morts tous les deux depuis, compte tenu de la dureté de leurs conditions de détention.

On pense également que la plupart des membres du groupe seraient morts, bien que cela n'ait jamais été confirmé par le gouvernement.